de Molenbeek à Charleroi
source msalaün
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On en parle ?
De Molenbeek à Charleroi, le tourisme des no-go-zones cartonne
Alors que vos collègues se pavanent devant la machine à café avec leurs selfies convenus sur fond de transat ou de monument incontournable usé par les flashes, voilà de quoi sortir du lot. Pourquoi ne pas aller faire un tour à Molenbeek ou Charleroi, deux destinations révélatrices d’une nouvelle « petite industrie de tourisme pervers » très tendance, relève The Economist. Il y aurait de plus en plus d’intérêt pour des visites guidées de ces lieux de « dysfonctionnement urbain », friches industrielles et autres « berceaux du terrorisme ».
J’y étais ! - Peter Schrank via The Economist
L’hebdo britannique cite le cas désormais bien connu de Charleroi, où un ex-étudiant en art organise des visites de « la ville la plus laide du monde » et ses usines désaffectées qui en font « un musée de la mondialisation ». A Molenbeek, avant les attentats du 13 novembre, il y avait cinq visites guidées par an. Depuis, il y en aurait eu 50 ! L’ex-universitaire néocons’ américain Daniel Pipes (souvent traité d’islamophobe) organise fin septembre une tournée des capitales pour voir « la nouvelle Europe », de Paris à Stockholm et Berlin, dont le point d’orgue sera les fameuses no-go-zones chères à Fox News.
Des touristes occidentaux à la recherche d’un peu de frisson et de dépaysement ? The Economist observe que c’est plutôt bien d’aller voir sur le terrain que ces quartiers ne sont pas justement des territoires interdits. Mais le simple fait qu’on en fasse une destination exotique prouve à quel point la ségrégation est réelle.
Publié le 05/09/2016
Commentaires
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